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Le mythe du loup-garou


LES LUPINS, LITHOGRAPHIE DE MAURICE SAND

EXTRAITE DES LÉGENDES RUSTIQUES DE GEORGE SAND (1858)


Astre changeant chaque jour de visage, la Lune est l’astre des métamorphoses et synthétise nos peurs et nos fantasmes. Ne dit-on pas de quelqu’un qui change souvent d’humeur qu’il est lunatique ? Bien que la science s’échine à prouver qu’il n’y pas d’effets directs entre les nuits de pleine lune et l’augmentation de la criminalité, les croyances persistent et prêtent à la Lune toutes sortes de pouvoirs.


Le mythe du loup-garou en est un bel exemple et témoigne de l’influence funeste que l’on prête à la Lune. Selon la légende, les soirs de pleine lune, certaines personnes sont aux prises avec des phénomènes physiques qui leur échappent, comme la pousse spontanée de poils, de griffes et un besoin irrépressible de hurler à la Lune. On estime qu'entre le XVe et le XVIIIe siècle, en Europe, 100 000 personnes ont été reconnues loups-garous et condamnées à être brûlées vives.


Venant du latin versipellis “qui change de peau”, le loup-garou est associé à la métamorphose. Il se transforme, devient un autre. Symboliquement, ce retour de l’homme à l’état animal est une transgression des règles sociales.


Ce mythe nous rappelle que, de tout temps, le loup a effrayé. L’expression “se jeter dans la gueule du loup” rappelle le danger de la confrontation avec la mort. Dans certains récits mythologiques, le loup a le pouvoir de faire passer du monde des vivants au monde des morts. Son terrier, apparenté au monde souterrain, fait du loup le gardien des chemins de l’au-delà.



 

Médiateur scientifique professionnel, conférencier, auteur et astrophotographe, Sébastien Beaucourt pratique l'astronomie depuis plus de 20 ans.


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